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Le Blog de Laurent

11 avril 2008

Je Migre

Pour des raisons techniques, je migre vers Blogspot. Nouvelle adresse, le blog continue sur: http://leblogdeleaurent.blogspot.com J'espere pouvoir transferer sur le nouveau blog tous les articles de celui-ci, meme ci ça peut prendre du temps. Il faudra également patienter quelques temps, le blog sera en constructions quelques jours... Laurent
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28 mars 2008

Vie de Merde.

47 Je me demande si le pire c'est de se rendre compte qu'on ne se connaît pas sois-même, ou que les personnes de qui on a été le plus proche ne nous connaissent pas non plus... En mettant les pieds dans un magasin cet aprem', mon téléphone sonne... Un message reçu. "Y me semble pas t'avoir assaillis de reproches mais de constatations, et chose amusante tu parles d'humiliation alors que je l'ai suremment plus été que toi. Et tu en dis plus sur ton blog encore une fois qu'a la personne concernée: moi" Je suis perplexe... J'ai parlé d'humiliation. Pas d'avoir été humilié. Une chemise bleue m'interpelle au bout d'un rayon. "J'avais juste pas jugé utile de t'en parler. Ca ne nous aurait avancé à rien, étant donné le contexte. Et je n'ai pas dit que tu m'avais humilié." La chemise est trop petite. Je suis con, aussi, je choppe toujours le premier truc qui me tombe sous la main et je me retrouve dans la cabine avec un truc de taille S, alors que je fais 1m86. Et mon nombril n'a décidément rien de passionnant. "Ben quand ta l'occasion de le faire par derriere, tu le fais alors saisi-la quand on peut le faire de vive voix, sachant que je suis ouvert aux dialogues" La vendeuse a vraiment l'intention de me vendre cette putin de chemise, ou quoi que ce soit d'autre dans le magasin. Je l'écoute d'un oreille déblaterer sur ce jean qui m'irai si bien. J'écris un texto en même temps. "Je pense que tout est dit dans mon blog. Tu me manques mais j'arrive pas a déterminer si ce serai une bonne chose de se revoir." Je choppe le jean qu'elle veut absolument que j'essaie. Au moins, elle me suivra pas jusque dans la cabine. Et puis elle est cool, la cabine. Peut-être que le jean l'est aussi. "Ben je détermine pour toi, j'en ai pas franchement envie... ta démarche est louable mais tu entendras pas ce que tu veux. Quand je suis revenu vers toi, ta été odieu, when the heartache is over you won't be missing me" (Tiens? Il écoute Tina Arena?!) Ce jean est putin de dur a enfiler. Ca doit etre du S, encore. Elle aurai pu regarder ma taille, cette conne de vendeuse, et se taire 5 minutes pour laisser son cerveau fonctionner en paix. "Ok" Pas plus de réflexion, toute mon attention est accaparée par mon reflet dans le miroir, alors que mon téléphone hurle "I'm No Superman". "Et j'assumerai tres bien l'article soulignant quel connard je fais d'ici peu dans ton blog" Stupeur et tremblements, à deux doigts de lui dire que j'était prêt à le revoir, après lui avoir envoyé une lettre d'excuse, je suis sensé penser que c'est un connard? Comment peut-il penser que je serai sorti avec lui si j'avais pas été persuadé qu'il est un type bien? On est toujours surpris de la façon dont nos actes peuvent être interprétés. Quoi qu'il en soit, c'est surement aussi bien comme ça, je ne commettrai pas deux fois les même crasses. Parfois j'ai l'impression d'être un des héros de www.VieDeMerde.fr . Veni, vidi, mais pas vici. Et après tout pourquoi pas? Pourquoi ne pas être un peu plus prompt, un peu plus inattendu, un peu moins formaté? Pourquoi devrai-je ne pas avoir changé depuis cet automne? Pourquoi ne pas sauter des pas? Des Premières Fois, ça fait tellement longtemps que j'en ai pas eu... Jusqu'à aujourd'hui, telle est ma résolution. Alors je suis sorti de la cabine d'essayage... Et je l'ai acheté, ce slim.
27 mars 2008

Un Arrière-Goût de Pavé dans la Gueule

Robert_Doisneau_Le_Baiser_de_lHotel_de_Ville_Kiss_at_the_Hotel_de__25_313Je ne suis qu'un homme ordinaire On est des milliards comme ça sur Terre Attendant une guerre, une dictature Pour révéler au monde notre pourriture Je ne suis qu'un homme ordinaire Rien qu'un salop exemplaire Ma lâcheté et mon indifférence Font de moi un bourreau en puissance Voici le refrain d'une chanson que je me passe en boucle en ce moment. Elle m'intrigue et me gène, et c'est ce qui fait son charme: j'ai vraiment trop l'impression de me reconnaître dans ces paroles. Il parait que le vent est un facteur de maladie mentale. Lundi soir, il y avait du vent, j'arrivais pas à dormir, pensant à trop de choses. Alors j'ai pris mon bloc-notes, et j'ai couché tout ce à quoi je pensais sur quatres pages. A une heure du matin, je me suis retrouvé courant sur l'avenue Alsace Lorraine pour poster tout ça à mon ex, sachant que le lendemain, trop lucide dans la lumière du jour, j'en aurai pas eu le courage. Il parait que la pluie est un facteur de dépression. Trois jours plus tard, il pleuvait, et toujours pas de nouvelles de la fameuse lettre. J'étais nerveux. Trop nerveux. Tellement, que j'avais envie de me remettre à fumer alors que j'en avais plus eu envie depuis des semaine, que j'avais envie de me ronger les ongles jusqu'au sang, de regarder Plus Belle La Vie pendant des heures... Alors, pour la deuxième fois de la semaine, j'ai pris mon courage à deux mains, et je l'ai appelé. Je sais pas comment j'imaginais que ca se passerai, mais pas comme ça. Je savais plus quoi dire, j'étais juste tétanisé par la honte avec mon téléphone à la main, accroché à lui comme je m'étais accroché à un stupide espoir pendant trois jours, ma fréquence cardiaque aussi élevé que quand mon prof d'anatomie me demande devant tout l'amphi le nom de LA veine dont personne ne retient le nom. Après être passé sous un rouleau compresseur de reproches, auxquelles je répondais par de pitoyables "je suis désolé", j'ai eu droit à mon temps de parole. "Qu'est-ce que tu voulais me dire?" A l'humiliation, j'ai choisi la lâcheté. J'ai dit que j'avais rien de spécial à lui dire. Même pas qu'il me manque, même pas que j'ai envie de regarder Boulevard de la Mort dans son lit en mangeant du pop-corn au micro-ondes, même pas qu'il était le seul garçon à me faire rire autant, et j'en passe... J'ai juste rien dit, parce que ce ne sont pas 4 pages de platitudes qui vont faire que, d'un coup d'un seul, je n'ai jamais été atroce avec lui. Paradoxalement, ma lâcheté aura été la réaction la plus mûre que je pouvais adopter. Il faut que je voie la vérité en face, j'ai merdé à 100%, et ce ne sont pas de belles paroles qui vont me ramener quoi que ce soit. En même temps, en ai-je vraiment envie? Qu'est-ce qui a changé depuis cet automne? Rien que je sache. Je vis juste dans la douce illusion que j'aurai pu faire mieux, en me basant sur de bons souvenirs. Mais est-ce que je ferai mieu? Je regrette beaucoup de choses que j'ai faites, mais est-ce que je suis désolé? Apres tout je pense seulement que je me cherche des raisons pour ne pas aller de l'avant, freiné par la peur de l'inconnu, et surtout la flemme de tout recommencer, alors qu'il parait si facile de recoller les morceaux. Mais voila, quand on se met de la Super Glue sur les doigts, quitte à s'arracher la peau, on reste jamais collé longtemps.
16 mars 2008

Ma Douche Froide

cendrier_stopLe dos au mur, on à une meilleure vision de ce qui nous entoure, genre panoramique. Mon panorama à moi est à peu près équivalent à ce qu’on aurai dans les highlands écossais un jour de brouillard. Les amis c’est bien, mais ça suffit pas toujours. La réussite ça remonte le moral, mais pas autant que quelqu’un à qui on peut se confier. Je suis trop con, j’avais tout ce qu’il ma fallait pour être bien, et j’ai tout gâché pour des raisons encore indéterminées. Le dos au mur, je peux plus reculer. J’ai jamais autant voulu que ma vie soit un tableau véléda. Je peux plus avancer non plus: j’ai pas vraiment envie de quelqu’un d’autre que lui, avec qui c’est fini. C’est viscéral, la façon dont il me manque. J’adore ma proportion à ne pas me rendre compte ce que j’ai sous le nez avant qu’on me l’enlève. A en vouloir toujours plus je me retrouve avec rien. Moi qui suis d’habitude au-dessus de tout, ça me fait mal au coeur de voir à quel point je suis dépendant. A force d’être aimé ou détesté, on en oublie l’effet que ça fait de rendre indifférent, c’est vraiment ce qu’il y a de pire de n’attirer aucune attention, quoi qu’on fasse. Alors je me laisse aller, assis au pied de mon lit, et pendant 5 minutes je suis plus bas que terre, j’écoute Stay The Night en boucle en me disant que plus jamais ne n’écouterai Dreaming Of You. Je me libère des mes addictions une par une, adieu la clope, adieu le sucre dans le café, adieu mes 10h de sommeil quotidiennes, en attendant que cette addiction-là s’en aille également. J’ai été nul. Ca craint d’être moi.
14 mars 2008

La Pétasse Qui Est en Toi.

1007236218_smallLes jours où on se sent bien, je “kiff ma race”. Et en ce moment c’est le pied. Je suis ENFIN libéré de plein de petits trucs qui me pourrissaient la vie comme un caillou dans la chaussure. Je sors de plus en plus de mes exam’ en mimant une belle sodomie aux bizuths, mes classements s’envolent, je suis le roi, c’est affolant, c’est hystérique et c’était pas arrivé depuis longtemps. Quatre heures d’exam, 3 carrés et 30 bizuths pour nous regarder aligner stupidement les “give me five” à chaque réponse juste, donc à chaque réponse. Un bon public qui ricane stupidement à chacune des blagues de mon amie la blondasse New-yorkaise et moi. Cette fille révèle la pétasse qui est en moi. Pas dans le sens où j’aurai une tendance latente à être efféminé, mais plutôt à jouir du malheur des autres en public, à adorer l’esprit de compétition, remuer un peu les atrophiés qui nous entourent. Au final, on remonte le niveau, la compétition se fait sentir, les esprits s’échauffent, on reste les meilleurs et c’est le pied. Le deuxième pied, c’est de me sentir plus fort qu’elle, alors qu’elle à été la 11ème refusée l’année dernière et moi le… 276ème. On bosse, on boit des coups, la vie est belle, dans quelques mois on sera les rois du monde, de ceux qui pourront faire le métier dont ils ont toujours rêvé. Certains voulaient être astronaute, moi je voulais couper les gens en morceaux. Les jours rallongent, l’échéance approche, le temps qui reste nous file entre les doigts plus vite que nos sentiments pour changer de sens, les gens qu’on aimait pour nous cracher au visage… Et alors? Au moins, je peux enfin re-penser, en m’endormant le soir, de quelle façon je serai habillé au gala médecine, plutot qu’à comment me libérer de cette fange de sentiments contradictoires qu’ont été ces derniers mois. En un mot comme en quatre, je revis enfin.
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1 mars 2008

Syndromes PsychoPhilosophiques et Autres Aberrations de ma Vie-de-tous-les-jours.

pollen_margueriteA cheval entre la vie et la mort, une croyance commune explique qu’on voit sa vie défiler devant ses yeux. D’autres expliquent que l’on pense aperçevoir l’essence même de la vie, la réponse à tout, même aux questions qu’on s’est jamais posées (Suis-je entrain de respirer une des molécules d’air du dernier souffle de léonard de vinci?). Cette impression de vérité absolue, la Lumière, enlève toute envie aux personnes concernées de retourner vers la vie, tentées de se laisser glisser vers la vérité et le confort qu’elle apporte. C’est le syndrome de Socrate. Mon syndrome de socrate à moi, c’est de me laisser dépasser par les évènements, comme quand on ferme les yeux sous le jet de la douche, que le temps coule sur ma peau comme de l’eau chaude, me donnant l’impression que rien ne m’atteint. Mon syndrome de Socrate craint trop, je me retrouve à chaque fois en terre bien trop connu du merde-je-suis-en-retard-dans-mes-cours ou du putin-pourquoi-j-ai-couché-avec-ce-mec-j-ai-aucune-dignité. En général c’est assez facile à ratrapper. Sauf ma dignité, mais c’est bien le cadet de mes soucis. J’essaie de me reprendre en main comme je peux, c’est fantastique l’autodérision. Plus je lutte contre l’inertie ambiante, plus j’ai l’impression d’être névrosé. Je suis rempli de sentiments contradictoires. Ma bouée de sauvetage, au fond, c’est mes amis, même si ils doivent se demander pourquoi je leur adresse à peine la parole à la fac. Avec un peu de recul, je pense faire l’experience des sentiments d’un billet de 50euros laissé au fond du portefeuille quand on paye avec un chèque resto. Alors je ferme les yeux sous le jet de la douche et je regarde Plus Belle la Vie. Thérapie de choc, mais comme je ne vois pas quel est mon problème, j’ai du mal à faire mieu, et j’en ai marre de me casser les dents chaque fois que, croyant avoir découvert un Van Gogh, j’écope d’une réplique-des-Tournesols-sur-support-en-plastique-a-conserver-dans-un-endroit-sec-et-frais. Alors je serre les dents en espérant que je ne suis pas, moi aussi, un tournesol-sur-support-en-plastique, et je retourne bosser mon anatomie, parce que de toute façon, pour le moment, j’ai rien d’autre à faire et que je suis nul en peinture à l’huile.
16 février 2008

Petite Prose Pour Enucléation Sentimentale

Nt1Les envolées lyriques, ça craint. Mais j’adore ça. C’est tellement jouissif de voir les mots s’aligner sur le papier, essayer d’exprimer des sentiments avec des lettres, chercher le bon mot, la bonne tournure de phrase. C’est tellement exaspérant de ne jamais être satisfait de ce qu’on vient de pondre. Il manque toujours un je-ne-sais-quoi qui fait qu’un texte, une idée, et toujours plus brillante et limpide dans ma tête qu’à l’écran de mon mac. Je pousse le vice jusqu’à écrire mes phrases préférées sur des post-it, en recouvrir mon bureau, réfléchir à mes cours de chimie organique, lever la tête pour voir une paraphrase de Baudelaire. C’est bon de sentir que tout peut m’échapper sauf la beauté des mots. Dit comme ça, c’est tellement niais, mais au fond, ça reste niais tant qu’on ne l’a pas ressenti. Si c’était pas si excitant, je ne serai pas assis dans mon lit, à minuit, la vieille d’un test de physique quantique, à jouer du clavier sur les accords de I Hear You Drowing But I’m Tied. Il fait assez froid, mais les fenêtres sont ouvertes. J’aime bien écouter le bruit de la ville. J’aime ce cliché néoromantique, la symbiose parfaite entre mon corps et ce qui m’entoure, l’envie de m’allonger sur le parquet que je n’ai pas, pour imaginer que je sens les vibrations de triards d’atomes sous moi, tout en sachant que ce ne sera jamais aussi confortable que dans mon esprit. C’est l’avantage de n’avoir jamais connu de bonheur parfait. Au lieu de me lancer dans des diatribes hédonistes aux airs de bon vieux temps, je suis forcé de profiter de l’instant présent, une valeur sûre face à un futur… incertain? C’en est pas la définition, justement? J’aimerais trouver un nom à ce yoga du traitement de texte, tellement relaxant, mais le charme en serai rompu: donner un nom au choses, c’est les voir déjà partir. C’est nommer “amour” cette excitation, cet intérêt que l’on porte à l’autre, sans savoir vraiment de quoi on parle, quand notre seule expérience de la chose se résume à avoir regardé Coup de Foudre à Notting Hill, et vouloir être à la hauteur de l’inconnu. Même si je suis un peu amer en repensant aux derniers mois, je ne regrette rien, il était ce qui m’est arrivé de mieux jusqu’à aujourd’hui. Voire même demain. Et si je veux je peux toujours écouter Dreaming Of You en serrant mon oreiller contre moi. J’ai tenté de m’en sortir sans me casser les dents, mais le parachute “on-reste-amis” n’a, comme d’habitude, pas fonctionné, même si pour arriver aux dernières émulsions, dont je me serais volontiers passées, une enzyme à été nécessaire. Enzyme [āzim] n.f. BIOCHIM Biocatalyseur protéique qui active une réaction biochimique particulière Je sais bien que ça en sert a rien de nier ma part dans ce putin de tas de merde, le propre d’une enzyme, c’est d'accélérer une réaction biochimique qui se serait produite de toute façon, mais lentement. Au moins, les jeux sont faits. C’est con. Presque aussi con que ma façon de tout prendre à la légère. J’aimerai être plus sérieux dans tout ce que je fais, je pense que j’aurais les moyen d’être au top, si mon rapport focalisation/complexité-de-la-chose ne frisait pas le zéro absolu. Alors bon, on continue. Je persiste à noter sur un mnémo-bloc tout ce que je dois faire après avoir passé mon concours, fin mai, en me persuadant que je réaliserai le bien que ça fera d’en avoir fini avec cette première année. Partir à Barcelone avec mes amis, dire au revoir à ma coloc’, devenue la personne la plus proche de moi ces derniers temps, trouver un nouvel appartement pas loin de l’hôpital, déménager, acheter mon premier stéthoscope, mes premiers scalpels, espérer en avoir besoin un jour. It sucks to be you.
31 janvier 2008

Across The Universe

DSCN2602 22h, vautré sur mon lit, mes cours de physique étalés de partout, j’écoute les Beatles scander “nothin’ gonna change my world, nothin’ gonna change my mind” dans ma chaîne Hi-Fi. Une semaine que les cours ont repris, j’en peux déja plus. Redoubler, c’est retrouver désespérément les mêmes cours, je comprends pas leur entêtement à nous faire apprendre des formules de raisonnance magnétique. Ca peut servir, pour soigner une grippe? Une semaine seul chez moi, une semaine sans sortir, sans voir personne d’autre que mon poisson rouge. Mon insupportable coloc’ ne m’a jamais autant manqué. Je sais que le monde continue à tourner car j’entend mes deux voisines de 17ans hurler hystériquement jusqu’à 3h du mat’. Comment peuvent-elles être à ce point heureuses de leur vie? Elles ne la commence pas si bien… Une étudiante en Histoire de l’Art, l’autre en Arts du Spectacles, qui arrêtent d’aller en cours au mois d’octobre, ça donne quoi par la suite? Le pire, c’est que si je rate mon année, je me retrouverai au même point qu’elles, et de milliers de bacheliers fraîchement débarqués, qui auront l’avantage sur moi de se rappeler de leurs cours de terminale. Moi non. La seule chose pour laquelle je suis doué, c’est la médecine, et encore, pas assez pour l’instant. Le lot de consolation, dans tout ça, c’est la première partie de mon concours, au début du mois, qui s’est parfaitement passée. C’est louche. Mais bon, ça me rend serein pour la deuxième partie de l’année. Même si la physique quantique, c’est pas mon fort. J’aurai dû être coiffeur, ou fleuriste, c’est moins prise de tête que chirurgien ou je-ne-sais-quoi. Pourquoi pas ORL? C’est moins prestigieux que neurochirurgien, mais je pense pas avoir un besoin vital de reconnaissance. Et ça m’évitera de transformer mes patients en légumes… C’était si bon d’être major en neurologie. Je pourrais jamais être major en Bioénergétique. De toute façon ça sert a rien, même pas envie. J’ai tenté de me rassurer sur mes capacités intellectuelles en jetant un coup d’oeil sur le blog du major toutes-matières-confondues de la fac. Ça m’a réussi, il parle pendant des centaines de lignes des élections municipale de son bourg de Savoie, de sa généalogie, de… Et puis on s’en branle, il est pitoyable. Si il peut réussir, pourquoi pas moi? Je suis sur que je peux être vraiment bon, comme médecin. Je suis motivé et absolument insensible à ce que peuvent penser mes patients. D'ailleurs l’hôpital m’a proposé un contrat de deux mois en tant qu’aide-soignant, de juin à juillet. J’ai accepté. Je n’ai plus qu’a continuer a bosser mes cours, et a croiser les doigts: Si je rate mon année, voyant tous mes espoirs de médecine s’évanouir devant moi, au mois de mai, je sais pas comment je vais supporter de bosser dans ce putin d’hôpital tout l’été...
26 septembre 2007

Un Vrai Faux Goût de Vérité

scrubs  J'aime les séries hospitalières… et je n'ai que l'embarras du choix, il faut bien l'avouer. Quand j'en regarde, le soir après une éreintante journée où le seul effort physique que j'aurai fait sera d'être sorti de ma chambre pour manger, j'ai l'impression de voire ce qui m'attend à la clé de ces quelques années d'études. Et ça me donne du courage pour continuer a trimer, jour après jour, sur des cours que j'ai l'impression de connaître par cœur (mais apparemment pas tout a fait, à mon grand regret).
   J'aime regarder Scrubs et me sentir jeune docteur comme JD, ou plutôt comme Eliot, d'après mon copain. J'ai l'impression de me voire à travers leurs répliques stupides, entendre ma coloc dire a son rat "Mais tu m'a pissé dessus?!" et moi de répliquer (sérieusement, c'est ça le pire) "Hein?? Non!"
   J'aime me vautrer devant Grey's Anatomy et me rêver chirurgien alors que je déteste la chirurgie, comparer leurs réactions aux miennes, et me dire que Meredith est conne de pas s'accrocher au Docteur Mamour. Les Mamour ça se garde.
   J'aime ricaner vicieusement devant Docteur House, et espérer avoir un jour des occasions d'être aussi cynique avec des patients aussi… normaux? Tout en hochant la tête d'un air navré devant cet hopital aux portes en verre, aux murs lambrisés, et où l'on trouve des fontaines à tous les coins de couloirs…
   Parce qu'à la fin, on fini toujours sur TF1 à regarder l'Hôpital, qui me rappel que la médecine n'a rien de magique, plutôt terne et insipide, comme cette série,
la plupart du temps, et que justement, il est temps d'aller se remettre au boulo…

26 septembre 2007

Mes Affinités Avec H.Lecter

rat0117ga6   Ma coloc a acheté un rat "pour que je ne me sente pas trop seul à l'appart pendant qu'elle est en cours". Lequel s'appel, petit leitmotiv pour réussir cette année, Meredith. Parce qu'en plus c'est une rate. Au cas où j'oublierai le nom de l'organe au concours. "Tissu lymphoïde de la cavité abdominale, à gauche du colon terminal? Ah, oui, je sais, mon animal s'appelle pareil… Heu… Une RATE! Oui!"
   Bref chaque fois que quelqu'un vient chez moi, j'ai droit immanquablement a "OOOoooOOOoooohhhh elle est trop mignooooonne". Bah ouais, on pourrait se dire qu'un rat c'est dégueulasse, mais en l'occurrence la bestiole est vraiment choute, et affectueuse de surcroît, elle fait la belle, lèche la main, les oreilles, etc.…
   Sauf qu'hier je bossais sur mon lit avec Meredith qui me courrait sur le ventre. C'est légèrement agaçant, mais on fait avec. Puis au bout d'un moment elle s'est enhardie à me lécher le lobe de l'oreille. Puis les lèvres. Beurk.  Je la repousse donc gentiment.
   Dix seconde plus tard, elle recommence. Mes oreilles doivent avoir bon goût, avis aux amateurs. Je la re-repousse, puis la re-re-repousse, tout ça en une minute. Je commençais donc à être légèrement agacé, ça me coupait dans mon boulo.
   Quatrième tentative de la rate pour me lécher je-ne-sais-quoi. Je la chope et la balance a l'autre bout du lit.
   Cinquième tentative de la rate. Excédé, je la pause au pied du lit pour plus la voir. Cette conne file immédiatement en dessous. Je retourne bosser tranquille… Jusqu'à ce que j'entende le rat ronger quelque chose. J'ai mis 10 secondes à calculer que la seule chose rongeable sous mon lit est le Gray's Anatomy, mon bouquin d'anatomie qui coûte la bagatelle de 150€. Je saute du lit et tente de récupérer le rat, qui s'enfuie dans tous les sens. Je crois que c'est à ce moment que j'ai perdu mon sang froid, mis totalement hors de moi par mon incapacité à travailler correctement à cause de cette saloperie de rate, que j'ai attrapé à pleines mains en plongeant sous le lit, balancé sur ma couette, et aplatie en la tabassant a grand coup d'oreiller en plume.
   C'est fou ce que ça soulage: j'ai retrouvé ma lucidité en quelques secondes, réalisant que je torturais une pauvre bête, certes totalement stupide, mais sans défenses, face a un oreiller en plume de 3kg s'abattant sur elle.
   Je me suis immédiatement vu en Hannibal Lecter pendant son enfance, torturant des petites bêtes pour canaliser son énergie libidinale avant de s'attaquer à des proies plus grosses, mais, certes, apparemment comestibles. Un esprit pratique impressionnant. Arracher des membres, dépecer, cuisiner, tout un art.
   Et puis je me suis rappelé que mon rêve était également l'exploration du corps humain sous toutes ses coutures et que mes petites affinités avec le docteur Lecter étaient peut-être un bon présage.
   Alors j'ai recommencé à tabasser le rat en toute bonne conscience, pour une fois que je fais de l'exercice: un esprit sain dans un corps sain.

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