Vie de Merde.
Un Arrière-Goût de Pavé dans la Gueule
Ma Douche Froide
La Pétasse Qui Est en Toi.
Syndromes PsychoPhilosophiques et Autres Aberrations de ma Vie-de-tous-les-jours.
Petite Prose Pour Enucléation Sentimentale
Across The Universe
Un Vrai Faux Goût de Vérité
J'aime les séries hospitalières… et je n'ai que l'embarras du choix, il faut bien l'avouer. Quand j'en regarde, le soir après une éreintante journée où le seul effort physique que j'aurai fait sera d'être sorti de ma chambre pour manger, j'ai l'impression de voire ce qui m'attend à la clé de ces quelques années d'études. Et ça me donne du courage pour continuer a trimer, jour après jour, sur des cours que j'ai l'impression de connaître par cœur (mais apparemment pas tout a fait, à mon grand regret).
J'aime regarder Scrubs et me sentir jeune docteur comme JD, ou plutôt comme Eliot, d'après mon copain. J'ai l'impression de me voire à travers leurs répliques stupides, entendre ma coloc dire a son rat "Mais tu m'a pissé dessus?!" et moi de répliquer (sérieusement, c'est ça le pire) "Hein?? Non!"
J'aime me vautrer devant Grey's Anatomy et me rêver chirurgien alors que je déteste la chirurgie, comparer leurs réactions aux miennes, et me dire que Meredith est conne de pas s'accrocher au Docteur Mamour. Les Mamour ça se garde.
J'aime ricaner vicieusement devant Docteur House, et espérer avoir un jour des occasions d'être aussi cynique avec des patients aussi… normaux? Tout en hochant la tête d'un air navré devant cet hopital aux portes en verre, aux murs lambrisés, et où l'on trouve des fontaines à tous les coins de couloirs…
Parce qu'à la fin, on fini toujours sur TF1 à regarder l'Hôpital, qui me rappel que la médecine n'a rien de magique, plutôt terne et insipide, comme cette série,
la plupart du temps, et que justement, il est temps d'aller se remettre au boulo…
Mes Affinités Avec H.Lecter
Ma coloc a acheté un rat "pour que je ne me sente pas trop seul à l'appart pendant qu'elle est en cours". Lequel s'appel, petit leitmotiv pour réussir cette année, Meredith. Parce qu'en plus c'est une rate. Au cas où j'oublierai le nom de l'organe au concours. "Tissu lymphoïde de la cavité abdominale, à gauche du colon terminal? Ah, oui, je sais, mon animal s'appelle pareil… Heu… Une RATE! Oui!"
Bref chaque fois que quelqu'un vient chez moi, j'ai droit immanquablement a "OOOoooOOOoooohhhh elle est trop mignooooonne". Bah ouais, on pourrait se dire qu'un rat c'est dégueulasse, mais en l'occurrence la bestiole est vraiment choute, et affectueuse de surcroît, elle fait la belle, lèche la main, les oreilles, etc.…
Sauf qu'hier je bossais sur mon lit avec Meredith qui me courrait sur le ventre. C'est légèrement agaçant, mais on fait avec. Puis au bout d'un moment elle s'est enhardie à me lécher le lobe de l'oreille. Puis les lèvres. Beurk. Je la repousse donc gentiment.
Dix seconde plus tard, elle recommence. Mes oreilles doivent avoir bon goût, avis aux amateurs. Je la re-repousse, puis la re-re-repousse, tout ça en une minute. Je commençais donc à être légèrement agacé, ça me coupait dans mon boulo.
Quatrième tentative de la rate pour me lécher je-ne-sais-quoi. Je la chope et la balance a l'autre bout du lit.
Cinquième tentative de la rate. Excédé, je la pause au pied du lit pour plus la voir. Cette conne file immédiatement en dessous. Je retourne bosser tranquille… Jusqu'à ce que j'entende le rat ronger quelque chose. J'ai mis 10 secondes à calculer que la seule chose rongeable sous mon lit est le Gray's Anatomy, mon bouquin d'anatomie qui coûte la bagatelle de 150€. Je saute du lit et tente de récupérer le rat, qui s'enfuie dans tous les sens. Je crois que c'est à ce moment que j'ai perdu mon sang froid, mis totalement hors de moi par mon incapacité à travailler correctement à cause de cette saloperie de rate, que j'ai attrapé à pleines mains en plongeant sous le lit, balancé sur ma couette, et aplatie en la tabassant a grand coup d'oreiller en plume.
C'est fou ce que ça soulage: j'ai retrouvé ma lucidité en quelques secondes, réalisant que je torturais une pauvre bête, certes totalement stupide, mais sans défenses, face a un oreiller en plume de 3kg s'abattant sur elle.
Je me suis immédiatement vu en Hannibal Lecter pendant son enfance, torturant des petites bêtes pour canaliser son énergie libidinale avant de s'attaquer à des proies plus grosses, mais, certes, apparemment comestibles. Un esprit pratique impressionnant. Arracher des membres, dépecer, cuisiner, tout un art.
Et puis je me suis rappelé que mon rêve était également l'exploration du corps humain sous toutes ses coutures et que mes petites affinités avec le docteur Lecter étaient peut-être un bon présage.
Alors j'ai recommencé à tabasser le rat en toute bonne conscience, pour une fois que je fais de l'exercice: un esprit sain dans un corps sain.